De 2000 à aujourd’hui, la profession sage‑femme en Haïti ne cesse d’évoluer, cette profession qui des dizaines d’années avant n’existait guère pour certains et pour d’autres était confondue à l’accouchement traditionnel, commence à prendre sa place timidement au sein du système de santé haïtien.
Passée d’une école de spécialisation des infirmières en sage‑femme d’environ 18 mois d’études à une école de formation en sages-femmes avec 3 ans d’études, la profession sage‑femme est maintenant sur le point de s’universitariser dans le cadre de sa formation et sera une étude de 4 ans et de ce fait intégrera l’Univerisité d’État d’Haïti (UEH).
Grâce à diverses stratégies employées par l’Association des Infirmières Sages‑femmes d’Haïti (AISFH), bon nombre de gens au sein de la communauté haïtienne commencent à s’approprier de cette profession qui fait sien le bien‑être de la femme.
Cependant, la route est encore longue. Cette profession qui dans le monde est considérée comme la 3e profession médicale, encore aujourd’hui du mal à prendre sa place au sein du système sanitaire haïtien. Sa reconnaissance et valorisation laisse encore à désirer. Un processus de réglementation de la pratique sage‑femme s’impose et le nombre de sages‑femmes déployées sur tout le territoire est loin d’être suffisant pour contribuer de manière significative à la réduction du taux de mortalité maternelle en Haïti.
Mais le meilleur reste à venir. Grâce aux supports de nombreux partenaires de l’AISFH, la profession sage‑femme avance peut-être lentement, mais sûrement vers un brillant avenir, où plus d’une école de sage-femme se chargera de former la quantité de sages‑femmes nécessaires à la réduction du taux de mortalité maternelle et néonatale en Haïti, où cette profession sera reconnue et valorisée par la communauté haïtienne, et enfin où leurs conditions de travail seront améliorées, et la pratique de la profession réglementée.
– Jeffthanie Mathurin, Responsable de communications et relation publique, AISFH